Conversation avec Andy Ford

De plus en plus, les maisons de disques font appel à des compositeurs professionnels pour travailler en collaboration avec de nouveaux groupes. Andy Ford est l’un d’entre eux. Vous n’avez peut-être pas entendu parler de lui, mais vous avez forcément entendu sa musique. Il a débuté sa carrière en tant que guitariste et compositeur pour le groupe Sumo Giants. Il a ensuite écrit et produit pour des groupes du monde entier à travers les États-Unis et l’Europe. Andy Ford travaille actuellement sur son premier album solo.

Quand avez-vous saisi votre première guitare ?

 Les guitares font partie de ma vie depuis que je suis tout petit. Mes oncles jouaient dans un groupe qui s’appelait les Blackhearts à Aston, Birmingham (bien avant Joan Jett et les Blackhearts). Je n’étais qu’un observateur, mais ils m’ont transmis leurs influences et leur amour de la musique. Mon père m’a acheté ma première guitare à 11 ans, une énorme guitare de jazz Hofner… elle était injouable !

Vous avez une importante collection de guitares. Quelles sont vos préférées ?

 Ma préférée est la Gibson 355 de 1967 que j’ai achetée au groupe The Animals. Non seulement c’est une œuvre d’art et un objet de collection, mais elle a aussi un son incroyable. J’aime aussi ma Gibson Firebird dorée. C’est celle qui a le plus beau manche. Je me sens bien quand j’en joue. Ma Baby Taylor acoustique me suit partout et figure sur un morceau de mon nouvel album.

Qu’est-ce qui vous a inspiré à enregistrer l’album sur lequel vous êtes en train de travailler ?

Je fais de la musique. C’est ce que j’ai toujours fait. Je le fais parce que j’aime ça. C’est le mode d’expression ultime. Je fais de la musique pour moi, mais si je peux toucher quelqu’un avec quelque chose que j’ai écrit, c’est vraiment cool.


 Guitare ELECTRIQUE GIBSON ES-355 TDC MONO 1967

 

Parlez-nous de votre expérience d’enregistrement avec Jeff Lynne.

J’étais aux studios Trident de Londres, pour enregistrer un disque des Sumo Giants avec Jeff Lynne. C’était une configuration assez étrange, avec la régie en hauteur qui surplombe la live room.

À l’origine, j’avais prévu un budget pour organiser nos sessions aux studios Polar d’ABBA situés à Stockholm, en Suède. C’était un des premiers studios numériques au monde et il abritait la première table de mixage numérique de 24 pistes en Europe. J’avais eu un super prix. C’était moins cher de le faire là-bas qu’au Royaume-Uni. On aurait vécu sur un bateau dans le port. Le budget a été approuvé, mais Jeff ne voulait pas y aller parce qu’il faisait « trop froid ». J’étais écœuré !

Au bout du compte, les studios Trident ont été formidables. Jeff Lynne était un vrai pro. Il n’avait aucune patience pour les imbéciles, mais il savait ce qu’il faisait et il s’est attelé à la tâche. C’est à ce moment que j’ai découvert qu’être dans un groupe était une affaire sérieuse.

Jeff Lynne a travaillé avec tellement d’artistes mythiques…

Oui, d’ailleurs Jeff était très ami avec George Harrison à l’époque. George lui avait donné une boîte à rythmes Oberheim, que nous utilisions dans le cadre de notre session. Jeff m’a dit que George allait peut-être passer au studio. J’étais tétanisé ! Tout ce qui touchait aux Beatles, j’adorais ! Les innombrables sonorités de guitare de George Harrison sont encore époustouflantes. Bref… finalement George n’est pas venu, mais je n’arrêtais pas de penser : « Et s’il vient pendant que je fais mes parties de guitare ? » Heureusement je m’en suis sorti, mais Alan, notre claviériste, a dû faire ses prises avec Rick Wakeman dans la régie.

  
BOITE A RYTHMES OBERHEIM DMX 1981

 

Y a-t-il des expériences bizarres, folles ou effrayantes que vous puissiez nous raconter ?

 La plus bizarre n’est pas publiable ! La plus folle, c’est quand le British Council m’a envoyé en Yougoslavie pendant la guerre pour donner des séminaires de guitare rock. La plus effrayante, c’est quand la sécurité de notre groupe a été assurée par des Hells Angels armés de haches !

À la lumière de vos années d’expérience en tant que guitariste de studio et compositeur, quels conseils donneriez-vous aux personnes qui débutent ?

Gardez toujours la foi et souvenez-vous que ce que vous faites vaut la peine de se battre. Soyez ouvert et écoutez toutes sortes de musique, mais suivez votre propre voie. À moins d’avoir beaucoup de chance, préparez-vous à être fauché et à être rejeté. Ne faites pas la même chose que tout le monde. Écrivez votre propre vérité. Frappez à toutes les portes. Empruntez tous les chemins possibles. Soyez motivé et travaillez chaque jour à faire avancer votre carrière.

Quelle a été votre expérience d’enregistrement à Flow Studios ?

Je n’ai que des choses positives à en dire. Le studio est un environnement créatif fantastique. Le cadre est magnifique, avec une forêt splendide juste à la porte. Le matériel est génial, tout comme la belle table de mixage analogique SSL… le monitoring est superbe. Le studio est flambant neuf et magnifique : une grande live room, une super régie, une petite et une grande cabine d’isolation. Il dispose d’une salle de piano taillée sur mesure avec un C. Bechstein de 1904 entièrement restauré. Pour résumer, je recommande vivement, et j’ai travaillé dans des studios du monde entier.

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